Dans le pétrin. Encore. (PV Sinead?)

"Un kilomètre à pied, ça use-euh, ça use-euh! Un kilomètre à pied, ça use-euh les souliers! Deux kilomèt...."

3h25. Du Matin. Ivy Lester terminait à l'instant sa journée de travail au God Save The Queen et trouvait encore de l'énergie pour gambader jusqu'à chez elle. Heureusement, son lieu de travail n'était pas très loin de son nouvel appartement, qu'elle avait loué justement pour le côté pratique; Tout en étant près de son travail, elle l'était aussi de son Université. Le grand parc à deux coins de rues où elle y enmenait tous les jours Benji, son énorme Bouvier Bernois, avait aussi penché en la faveur de la location. Ivy n'avait même pas véritablement observé l'état dans lequel était sa future demeure et avait tout de suite signé les papiers. Il s'était écoulé deux mois depuis, et elle s'y plaisait énormément, surtout depuis qu'elle avait tout décoré à sa manière. Jetant un coups d'oeil à sa montre rose fluorescente, elle activa quelque peu le pas pour rejoindre l'amour de sa vie qui devait l'attendre comme à tous les soirs où elle rentrait tard. Benji allait bientôt avoir un an, mais il s'agissait toujours d'un gros bébé qui avait besoin de beaucoup d'attention. Alors qu'elle traversait une ruelle sombre, elle vit non loin d'elle quatre hommes qui discutaient bruyamment. La discussion s'arrêta bien vite lorsqu'un d'entre eux la pointa, un sourire pervers aux lèvres. Elle ne s'alarma aucunement, continuant son chemin sans remarquer que les individus marchaient maintenant dans sa direction.

Remontant le col de son manteau rouge sur ses oreilles, elle accrocha l'une de ses boucles d'oreilles en forme de coeur et celle-ci alla s'écraser contre le sol. Tout en murmurant qu'elle devrait s'acheter des boucles à attaches solides, elle se pencha pour ramasser le bijou. Lorsqu'elle se releva, elle tomba nez à nez avec un des hommes. Aucunement surprise, Ivy pencha la tête sur le côté tandis qu'un léger sourire naquit sur ses lèvres gourmandes.

"Alors coquine...on rentre tard au bercail? Tu sais...ces ruelles ne sont pas tellement appropriées pour une belle jeune femme tel que toi, tu pourrais t'attirer des ennuis..."

La blondinette redressa la tête et fronça les sourcils. Mais quels genre d'ennuis? Elle passait par ce chemin depuis qu'elle habitait dans le cartier alors...que pourrait-il lui arriver? À peine avait elle ouvert la bouche pour parler qu'elle se sentit bousculé contre l'homme devant elle, par un autre derrière qui ricannait cruellement.

"Mais quesq..."

Tout se passa très vite. Trop vite. Elle ne sut pas exactement comment elle en arriva là, mais elle était maintenant couché sur le sol froid et dur avec l'inconnu assit en travers de ses jambes, l'empêchant ainsi de se relever. Ivy savait qu'elle était dans de beaux draps, mais elle n'était pourtant pas inquiète comme l'aurait été n'importe quelle autre jeune femme dans cette situation. Seulement, quand une main perverse vint soulever son chandail, elle eut un sursaut indigné et elle administra une giffle magistrale à l'inconscient. Un silence mortel s'ensuivit, tandis que tous, y comprit elle-même, ouvraient la bouche en signe de stupéfaction. Naïvement, elle vint pour s'excuser, mais reçut un violent coups de poing sur la joue droite. Ça non plus elle ne le comprit pas tout de suite, mais malheureusement, elle le ressentit. La douleur lui fit serrer la mâchoire tandis que ses yeux s'emplissaient de larme. Gémissant de douleur, elle voulut masser sa joue à l'aide de sa main, mais celle-ci ne répondit pas à l'appel. Détournant péniblement son regard, elle vit qu'un autre de la bande retenait ses bras au dessus de sa tête pour l'immobiliser totalement. Ce ne fut pourtant pas assez pour le pervers au dessus d'elle qui lui offrit un second coups, au même endroit. Que cherchait-il à faire? À ce rythme là, la femme qui pesait 110 livres toute mouillée allait crever bon sang.

Ivy sentit le goût âcre du sang se répandre dans sa bouche, et c'est à ce moment précis qu'elle paniqua. L'homme la baillonna d'une main sale, et arracha littéralement son beau chandail qu'elle avait elle-même fait. Le fait qu'elle était à moitié nue ne lui effleura même pas l'esprit, mais bien celui de: "NAON!!! Mon chandail-euuuhh!!!! J'ai mis un temps fou à le faire, pourquoooooi!!!" Les larmes de panique coulaient silencieusement sur son beau visage endoloris par les coups, tandis que les autres riaient à gorge déployée et encourageaient l'homme à faire ''son boulot''....qu'il fit, en commençant à lui retirer impatiemment son jean...

» Sinead E. Laslow